Oda Jaune, Beyond Gravity (exposition)

Oda Jaune : les visions inconfortables

Oda Jaune crée une pein­ture sub­ti­le­ment “fal­la­cieuse” et empreinte d’ironie. Rien n’est pra­ti­que­ment réel dans son uni­vers même s’il est consti­tué d’une figu­ra­tion char­gée de bien des réfé­rences à l’histoire de l’art qu’elle reprend à sa “main”. L’angoisse y prend des tours de farces sau­gre­nues. Sont mises en évi­dence des par­ties de corps bai­gnées d’une lumière crue qui les isole du fond. L’artiste n’essaie pas de satis­faire le regar­deur. Elle s’efforce de miner ce que nous vou­drions (ou nous atten­dons à) voir.

Loin du pas­tiche, elle invente un expres­sion­nisme qui devient une sorte de comé­die. Pour autant, la plas­ti­cienne  ne tient pas un “rôle”. C’est la preuve que son “jeu” est convain­cant. Oda Jaune rejoint le corps humain au moyen d’un pro­ces­sus de décons­truc­tion très conscient, ins­piré entre autres de Picasso et Suther­land.
Le tout pour par­ve­nir à une confu­sion pro­gram­mée entre le corps et la peinture.

jean-paul gavard-perret

Oda Jaune, Beyond Gra­vity, Tem­plon, Rue Beau­bourg, Paris 3ème, du 26 octobre au 21 décembre 2019.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>