Raymond Penblanc, Somerland

Les portes du pénitencier

Il existe chez Ray­mond Pen­blanc du Michel Tour­nier et du Franz Kafka dans son roman ou poème en prose tant la fic­tion crée un contraste avec ce qui est donné à lire dans les nar­ra­tions tra­di­tion­nelles. Non seule­ment ici le temps s’étend mais le récit devient un conte.
Sur le ventre de son île se croisent des des­ti­nées “dys­fonc­tion­nelles”. Mais pas que.

Un nar­ra­teur est au com­mande de l’histoire mais il n’est pas contraint à la fixité d’un par­cours roma­nesque il se laisse diva­guer jusqu’à par­fois à dou­ter presque de sa propre iden­tité.
Mais il garde toutes les chances de rede­ve­nir quelqu’un à mesure que l’île et la colo­nie des péni­tents  où il était pri­son­nier vont per­mettre à quatre gar­ne­ments de jouer les fils de l’air. Ou plu­tôt des souterrains…

Les crânes heurtent leur pla­fond mais, dans une sorte d’aérienne assem­blée, le verbe tra­verse la vie et les temps en ses tour­billons poé­tiques.
L’auteur comme son nar­ra­teur sent ses ailes se mul­ti­plier comme les champs du pos­sible face à un néant erroné.

jean-paul gavard-perret

Ray­mond Pen­blanc, Somer­land, Edi­tions Luna­tique, Vitré, 206 p., 20 E., 2019.

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