Sous fond de bleu comparable à ceux des rives de Corse, Alex’Sandra concentre la puissance de profondeur d’un feu intérieur. Chaque toile est un observatoire de solstices et d’équinoxes. Sous l’apparente déliquescence des assemblages graphiques se recrée un cosmos organisé dans une « géographie » particulière et recomposée non pas cartes mais par taches.
L’artiste cherche des dominantes du temps et de l’espace qui résonnent en elle. Sa peinture les absorbe pour les restituer au moment où le monde de la peinture tombe dans le virtuel en transformant le réel en ersatz.
Alex’Sandra retrouve et cherche à comprendre les visions globalisantes en adaptant des « climatologies » oubliées par des sortes de courants. Contre les myopies d’usage, la créatrice impose sa cosmogonie.
Fouillant mais ne confondant rien, elle ne cherche pas des fusions improbables mais une pensée par des images qui remontent aux aubes de l’émotion première selon un magnétisme particulier.
jean-paul gavard-perret
Alex’Sandra, Exposition, Forum d’Oletta, Oletta, du 27 juillet au 9 aout 2019.