Dino Buzzati, l’intellettuale timido che sublimò l’attesa
di Carlo Nordio
Sabato 22 Aprile 2017
Si definì un pittore prestato, per hobby,al giornalismo. In realtà Dino Buzzati fu molto di più: scrittore, scenografo, librettista, critico d’arte, costumista e poeta. In tutto il ‘900 soltanto Jean Cocteau ebbe una tale versatilità. Ma a differenza del suo omologo francese, presenzialista e un po’ istrione, Buzzati fu un intellettuale timido e riservato che mantenne, anche nell’abbigliamento, una compostezza maniacale. Tuttavia dietro questo minimalismo estetico si agitava una vitalità complessa e contorta, tale da oscurare le ribalderie della “lost generation” americana e degli esistenzialisti di Saint Germain de Près. Ne sono testimoni i suoi racconti. Ma soprattutto i suoi dipinti.
Dino Buzzati Traverso nacque il 16 Ottobre 1906 a San Pellegrino di Belluno, da una agiata famiglia con ascendenze nobiliari. Il padre era un giurista famoso, e avrebbe voluto farne un avvocato; ma Dino, come Petrarca e Montaigne, preferì la penna alla toga e si dedicò al giornalismo.
Entrò al Corriere della Sera nel 1928 come praticante: ne sarebbe diventato una delle colonne come critico d’arte, inviato speciale, novellista e tanto altro.
Nel 1940 pubblicò il “Deserto dei Tartari”, secondo molti il più bel romanzo italiano del 900. E’ la descrizione dell’attesa di un evento cruciale che non arriva mai, e quando arriva è già tutto finito. Il libro fu tradotto in molte lingue, e forse ispirò Beckett nel suo “Aspettando Godot”. Poi arrivò la serie di racconti, raccolti periodicamente in vari volumi.
Il loro contenuto è tanto misterioso e ambiguo quanto lo stile è chiaro e impeccabile. L’onnipresente protagonista è la morte, che non viene mai nominata, ma evocata in simboli più allusivi: una talpa, un messaggero, una rampa di scale.
Ad essa può essere applicato il monito, espresso in altra occasione, da Leon Gambetta: pensateci sempre, non parlatene mai.
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traduction :
Il Messagero
Dino Buzzati, l’intellectuel timide qui sublima l’attente
par Carlo Nordio
le samedi 22 avril 2017
Ou comment un peintre est passé, par hobby, au journalisme. En réalité, Dino Buzzati fut beaucoup plus que cela : auteur, scénographe, librettiste, critique d’art, costumiste et poète. Dans tout le XXe siècle, seul jean Cocteau eut une telle polyvalence. Mais à la différence de son homologue français, présentialiste et un peu histrion, Buzzati fut un intellectuel timide et réservé qui maintint, y compris dans l’habillement, une tenue maniaque. Cependant, derrière ce minimalisme esthétique s’agitait une vitalité complexe et alambiquée, susceptible d’ effacer les méchancetés de la “génération perdue” américaine et des existentialistes de Saint Germain des Près. En sont témoins ses récits. Mais surtout ses peintures.
Dino Buzzati naquit le 16 octobre 1906 à San Pellegrino di Belluno, d’une famille aisée avec des ascendances nobles. Le père était un juriste reconnu et avait voulu en faire un avocat mais Dino, comme Pétrarque et Montaigne, préféra le stylo à la toge et se consacra au journalisme.
Il entra au Courrier du Soir en 1928 en tant que stagiaire : il allait en devenir un des piliers comme critique d’art, invité spécial, nouvelliste et bien d’autres. En 1940, il publia “Le désert des Tartares”, considéré par beaucoup comme le plus beau roman italien du XXe siècle. c’est la description de l’attente d’un événement crucial qui n’arrive jamais, et quand il arrive tout est déjà fini. Le livre fut traduit en de nombreuses langues et inspira peut-être Beckett dans son “En attendant Godot”. Puis arriva la série des ses récits, périodiquement recueillis dans divers volumes.
Leur contenu est fort mystérieux et ambigu alors que le style est clair et impeccable. Le protagoniste omniprésent est la mort, qui n’est jamais citée en tant que telle mais évoquée par des symboles plus allusifs : une taupe, un messager, un escalier. A elle peut être appliqué l’avertissement, exprimé en une autre occasion, de Léon Gambetta [au sujet de l’Alsace-Lorraine, ndt]: “y penser toujours, n’en parler jamais.”
frederic grolleau
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