Tout dans l’œuvre d’Ilias Georgiadis joue entre l’ombre et la lumière. L’ombre surtout. Elle devient la sœur du rêve et de cauchemar entre abîme, profondeur, ouverture. Mais aussi entre le désir et (déjà) certains regrets comme si Ilias Georgiadis connaissait la terrible loi du genre humain. Restent les fragments du corps distribués parfois presque « froidement » sous forme de planches de contact. La solitude demeure la seule maîtresse de cérémonies secrètes entre le vertige du dehors et celui du dedans. Avec sous forme indirecte l’urgence d’un appel qui sait rester discret.
Entretien :
Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
Une alarme ennuyeuse.
Que sont devenus vos rêves d’enfants ?
Enfant, je rêvais de visiter de nouveaux lieux.
D’où venez-vous ?
Je viens d’une petite ville des montagnes grecques.
Quelle est la première image dont vous vous souvenez ?
Un paysage plein de neige.
Et votre première lecture ?
“I.T.” de Stephen King.
Où travaillez vous ?
La plupart du temps n’importe où.
Quelles musiques écoutez-vous ?
Question délicate. La réponse devrait être : une grande liste de choix.
Quel livre aimez-vous relire ?
“From I. To J.” de John Berger ( “De A à X”, Éditions de l’Olivier)
Quel lieu a valeur de mythe pour vous ?
Cracovie.
De quels artistes vous sentez vous le plus proche ?
Là encore, question délicate. Et de nouveau une longue liste à prévoir.
Quel film vous fait pleurer ?
“Le Retour” d’Andrev Zvyagintsev.
Que vous inspire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est donner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
Je ne suis pas d’accord avec Lacan sur ce point.
Enfin que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la question ?“
Neige-t-il dehors ?
entretien et présentation réalisés par jean-paul gavard-perret, traduction de l’anglais par Lara Gavard-Perret, pour lelitteraire.com le 28 janvier 2017.