Du désir et des yeux bleus : entretien avec Guacolda

Chez Gua­colda, l’archéologie du maté­riau va avec celle du sujet de chaque l’oeuvre. Celle-ci devient le lieu phy­sique où peut se tou­cher de la pen­sée — même si tou­cher n’est pas sai­sir, ni pos­sé­der. Se crée une révi­sion de l’érotique fémi­nin. Il s’installe selon d’autres ten­sions et une révi­sion des mytho­lo­gies. Le corps de la femme et celui du tex­tile se trans­forment en bla­sons d’un genre par­ti­cu­lier selon des réseaux d’équivalences poé­tiques où le point de bro­de­rie prend la valeur d’une ana­mnèse matérielle.

 Entretien :

Qu’est-ce qui vous fait lever le matin ?
La faim.

Que sont deve­nus vos rêves d’enfant ?
Ils sont tou­jours là.

A quoi avez-vous renoncé ?
Au Jogging.

D’où venez-vous ?
Concep­ción, Chili.

Qu’avez-vous reçu en dot ?
Le désir et des yeux bleus.

Un petit plai­sir — quo­ti­dien ou non ?
Un bisou.

Qu’est-ce qui vous dis­tingue des autres artistes ?
Tout.

Quelle est la pre­mière image qui vous inter­pella ?
La mer ou la mon­tagne. Non, la mer.

Et votre pre­mière lec­ture ?
« Le club des cinq ».

Pour­quoi votre atti­rance pour le tex­tile ?
Parce que je suis une fille. Et parce que c’est doux.

Quelles musiques écoutez-vous ?
Des chan­sons françaises.

Quel est le livre que vous aimez relire ?
« Anna Karénine ».

Quel film vous fait pleu­rer ?
« La fille aux allu­mettes », « Cria Cuervos » .…

Quand vous vous regar­dez dans un miroir qui voyez-vous ?
Moi.

A qui n’avez-vous jamais osé écrire ?
Je n’écris pas.

Quel(le) ville ou lieu a pour vous valeur de mythe ?
Le Mont Fuji.

Quels sont les artistes et écri­vains dont vous vous sen­tez le plus proche ?
Louise Bour­geois, Chi­haru Shiota, Tol­stoï, Dostoïevski…

Qu’aimeriez-vous rece­voir pour votre anni­ver­saire ?
Un grand atelier.

Que défendez-vous ?
Mes filles et moi.

Que vous ins­pire la phrase de Lacan : “L’Amour c’est don­ner quelque chose qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en veut pas”?
L’amour, c’est don­ner quelque chose qu’on a à quelqu’un qui en veut.

Que pensez-vous de celle de W. Allen : “La réponse est oui mais quelle était la ques­tion ?“
Quelle était la question ?

Quelle ques­tion ai-je oublié de vous poser ?
Peu importe, c’est pas bien grave.

Entre­tien et pré­sen­ta­tion réa­li­sés par jean-paul gavard-perret, le 25 février 2016.

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