Le héros de Zinekb Mekouar, Anir, a dix ans, il aime les aigles qui font de grands cercles près des nuages mais surtout les histoires de son grand-père, surtout celle du plus ancien rucher nommé celui “du Saint” perché sur le Haut Atlas. Il va apprendre à s’occuper des abeilles et à aimer la terre rouge et aride du lieu mais où se cache un lourd secret de famille.
« C’est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s’assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c’est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister” rapporte l’auteure qui tente d’expliquer à l’enfant.
Elle lui imagine une certaine folie. Il devient une forme de double même si la cruauté en lui ne fait pas forcément de cadeaux mais s’attend à plus et à mieux. Tout est confirmé — ou presque — là où elle feint de sauver son personnage, parfois avec un certain vérisme parfois avec des images plus esthétiques mais non convenues.
Demeure l’impénétrable, l’énigmatique — mais d’une certaine manière tout est dit.
jean-paul gavard-perret
Zineb Mekouar, Souviens-toi des abeilles, Gallimard, collection Blanche,Paris, 2024, 176 p. — 19,00 €.