Jean-Michel Devésa, Garonne in absentia

Quand absence fait le jeu de la présence

Il existe dans ce livre un com­bat en faveur de cer­taines traces. L’écriture fouille la matière noire de divers fonds : mais celui de la Garonne n’est pas le seul. Bien au contraire.

D’où un tra­vail nar­ra­tif où sur­gissent des pos­si­bi­li­tés d’intervention sur le non-dit des dis­cours, sur leurs faces sombres et les par­ties cachées des êtres et du monde. C’est pour­quoi chez Devésa l’imagination n’est en rien une chose morte et trouve une spé­ci­fi­cité : elle est là pour uti­li­ser les manques, les omis­sions, les cen­sures, les états impos­sibles des nar­ra­tions admises qui les bloquent.

Existe là une lit­té­ra­ture pour mémoire d’un genre par­ti­cu­lier grâce à ses com­po­santes dyna­miques. Elles per­mettent d’envisager à la fois les ques­tions de l’existence, du pay­sage et du récit selon de nou­velles voies. Une telle nar­ra­tion ouvre sur des abîmes.
Il s’agit non de les lais­ser vacant mais de les com­prendre afin de mettre fin à bien des déter­mi­nismes et sous un nou­veau “change” où l’absence fait le jeu de la présence.

jean-paul gavard-perret

Jean-Michel Devésa, Garonne in absen­tia, Mol­lat, octobre 2021, 160 p. - 10,00 €.

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