Voici donc le premier livre du genre
Cet essai de Christian Chelebourg s’inscrit dans une collection qui s’appuie sur la conviction que la pratique et la théorie ont toujours besoin l’une de l’autre. Les éditeurs ont ô combien raison ! La réflexion ne tue pas la création : elle la prépare, la renforce, la relance… Ni esprit de chapelle ici, ni réduction aux formats pressentis que les médias usent pour mieux endoctriner et/ou dénigrer.
Christian Chelebourg ose donc une approche des extrêmes. Ouvrir un dossier sensible par le truchement de la fiction. Ce sera donc à travers le prisme de plus d’une quarantaine de films et presque autant de livres, que ce professeur de Littérature à l’Université de Nancy 2, abordera les grandes questions écologiques d’aujourd’hui. A l’échelle de l’humanité cela s’entend donc sur un éventail calendaire de près de cinquante ans.
Cinq parties pour étudier la pollution, le climat, la catastrophe annoncée, le fléau de l’épidémie et ce vers quoi pourrait tendre l’évolution… Car, avec un peu de bon sens, il n’est pas obligatoire de devoir lire romans et BD pour comprendre que notre technologie mal employée nous envoie droit dans le mur. Et l’appareil culturel mis à notre disposition par le biais de tous les médiums est là pour tenter de réveiller notre conscience. Mais pour cela il faudrait parvenir à faire le distingo. A laisser notre libre-arbitre agir. Pour ceux qui doivent encore être affranchis, voici donc le premier livre du genre. Une construction d’une grande cohérence bâtie en s’appuyant sur l’analyse des mythes dont l’évolution est révélatrice de la place et du rôle que nos sociétés assignent à leurs citoyens.
la redaction
Christian Chelebourg, Les écofictions — Mythologie de la fin du monde, coll. “Réflexions faites”, Les Impressions Nouvelles, avril 2012, 256 p. — 19,50 € |
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