Thé moins visible
Il rit des contraires qu’il aime concilier, mais rougit de voix neuves et d’absence du sérieux de certaines femmes aux mystères qui projettent des lumières dans la nuit. Leur corps physique est théâtre des mots, machinerie mentale et miroir dont naîssent l’effarement et l’illusion. « Une trajectoire va plus loin que notre vie » pense-t-il, impressionné par la permanence de telles éphémères – fatalités de la passion et sulpiciennes de l’âme, fleuves cachés, témoins invisibles.
Elles offrent des moments inoubliables et mettent les sens dessus-dessous, du soir au matin sur un lit de fer à ne savoir que faire de pensées heurtées sur un tel chambranle métallique. Le rêve s’y trahit en trop d’heures et juste quelques arrêts. Si bien qu’il découvre la pure merveille de la vie qui efface la tristesse de ses pluies et gomme la langueur de toute mélancolie.
jean-paul gavard-perret
photo : Bernard Plossu
