Patrice Delbourg, Le singe du side-car
En dehors des cadres admis, le désir et l’angoisse s’entrecroisent. S’éprouve tout ce que la poésie quasiment non-sensique peut faire dans de tels ses vers. Contre ce qui anéantit – à savoir le « singe » faisant des signes et des pitreries d’une idée conséquente de contrepoids d’un side-car, – l’auteur nous donne du piment jusqu’aux alcools nécessaires à une telle déambulation farcesque.
André Frédérique, Desnos et bien d’autres nous accompagnent par la grâce de Delbourg. Femmes, hommes et aumôniers fréquentent vespasiennes et autres édifices, mais la régalade est de mise.
Pour harceler son monde, le poète n’a jamais sa langue dans sa poche. Celle qui a tout fait pour avoir son livre et surtout le nécessaire. Il lui a donné en héritage une telle langue de tamanoir. Si bien que toute semence devient l’inverse de ce qu’on nomme pour telle.
jean-paul gavard-perret
Patrice Delbourg, Le singe du side-car, Le Castor Astral, 2024, 244 p. – 16,00 €.