Claudio Magris, Classé sans suite

Claudio Magris, Classé sans suite

L’utopie parfaite

Explorer l’histoire du monde, c’est parfois réinventer un musée disparu pour ne pas seulement écouter les plaintes de ceux qui y auraient été évoqués ou de ceux qui auraient pu s’y perdre.
Dans Trieste la folle, Claudio Magris dessine le corps d’ombre de ce morceau d’Europe et plus particulièrement d’un de ses sillons de nuit qu’il creuse dans la réalité comme dans l’imaginaire.

Entre rêverie romanesque et l’histoire la plus cruelle, l’auteur réinvente  le projet le plus délirant. Son « Musée total de la guerre pour l’avènement de la Paix et le désactivation de l’Histoire ».
C’est donc l’utopie parfaite.

Se comprend dès lors qu’il ne pouvait que sombrer dans les oubliettes des idéologies. Elles ne pourraient se satisfaire d’une telle entreprise.
Ce qui n’empêche pas d’en « rappeler » l’existence secrète et de vivre en sa compagnie et en toute chimère.

jean-paul gavard-perret

Claudio Magris, Classé sans suite, traduit de l’italien par Jean & Marie Noëlle Pastureau,  Gallimard,, Folio, Gallimard, Paris, 2019, 480 p. – 8, 40 €.

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  1. Ping : #PartageTaVeille | 30/10/2019 – Les miscellanées d'Usva

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