Claudine Bohi, Un couteau dans la tête

Claudine Bohi, Un couteau dans la tête

Ce qui est tu

Il ne s’agit en rien ici  de laisser les poings dans ses poches ou de prolonger les jeux enfantins.
Ces derniers se libèrent des habits des disparus sous la plaie métaphorique du couteau dans la tête.

Celui-ci permet de trancher ce qui fut. Et celle qui sans doute n’avait jamais pu questionner franchement ce qui lui était advenu de force ne déroge plus à une sorte de promesse intérieure pour enfin en finir avec la dépossession d’elle-même.
Funambule, elle quitte  les pas mal assurés ou précautionneux. Il s’agit de s’éloigner de ce qui, jusque là, la tuait et qui l’obligeait à hurler silencieusement dans la nuit.

Si elle déclame seule, désormais sa parole est assurée en coupant des représentations qui  jamais ne reprendront.

jean-paul gavard-perret

Claudine Bohi, Un couteau dans la tête, Editions L’herbe qui tremble, Billière, 2022, 62 p. – 14,00 €.

Laisser un commentaire