Céline Guichard, Idoles

Céline Guichard, Idoles

Bouddhas blancs

Confortablement installée dans son lit ou sur son divan, Céline Guichard poursuit ses dessins de salon de psychanalyse armée de ses feutres. Tout un univers d’hybrides surgit. Même à forte potentialité masculine, ils possèdent des sexes en amandes fendues et ouvertes au milieu de leur graisse, mousse, velours ou feuillages.
La drôlerie est toujours présente chez ces êtres étranges plus ou moins hydrophiles. Une telle théâtralisation est marquée du plaisir de la transgression. Chaque personnage est subversif tant sa figuration se dégage de toute rigidité. Celle-là finit par s’imposer comme la constante d’une œuvre farcesque et tourmentée pour répondre de manière poétique et espiègle aux remugles du monde.

Les corps jouent un rôle de bouffon face aux corps constitués. Chaque entité matérialise aussi les régions de l’inconscient et combine l’expression de la chair et de l’esprit en des accomplissements au-delà de toute logique. Mais non sans allusions élargies là où des bouddhas blancs mettent en déconfiture les dissertations du logos.

jean-paul gavard-perret

Céline Guichard,
– Idoles, Editions Les Crocs électriques,
– Feutres, Editions Marguerite Watkine, 2017.

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