Jean Daive, Devant l’Amstel

Jean Daive : régions humaines

En hom­mage à Fran­cis Cohen et à Anne-Marie Albiach, Jean Daive a écrit ce poème en 6 moments, le tout sous cou­ver­ture jaune. Ce n’est pas par hasard. Le poète le pré­cise :
“La cou­leur jaune est celle
de l’amant et de la prostitution.”

Et il évoque cette der­nière en allant à Amster­dam. Cette  ville s’en est fait la répu­ta­tion. Mais néan­moins, oubliant le quar­tier chaud, il va à la rétros­pec­tive Ver­meer et au musée Van Gogh. Et son poème devient le lieu où mots et images enjambent l’illimité de la pré­sence.
Tou­te­fois, la pros­ti­tu­tion (sous vitrine) n’est pas oubliée et le poème reste, face à la pein­ture comme dans la rue, une ques­tion de socle, cadre et éclai­rage. Pour que la lumière se fasse.

L’art ne se sub­sti­tue donc pas au temps. Et res­tent tous les dehors des appa­rences là où la notion de limite passe de l’image à l’écrit sans que, pour autant, le réel et ses his­toires puissent y être neu­tra­li­sés. Au contraire même.

jean-paul gavard-perret

Jean Daive, Devant l’Amstel, Éric Pesty, 2023, 7 p. — 8,00 €.

Leave a Comment

Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Poésie

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>