Guiliano Ladolfi, La nuit obscure de Marie

Tout ce qui reste

Giuliano Ladolfi sait com­ment le XXème siècle et ses diverses idéo­lo­gies ont pris pos­ses­sion du sec­teur artis­tique et par for­cé­ment pour le meilleur, à l’Est comme à l’Ouest. Et cela n’est pas prêt de s’arranger. 
Dans Au milieu du gué il a sou­li­gné en sa suite de poèmes nos gabe­gies et nos incom­pé­tences notoires dans un monde voué à la consom­ma­tion, là où plus la mon­tagne des ordures monte plus les livres de Pla­ton ou d’Erasme ne sauvent pas et sont balan­cés parmi les déchets radio­ac­tifs. C’est comme si “la nef des fous” était deve­nue notre lieu,  le tout sur une mer “anti-lustrale” à souhait.

Après avoir fait le tour de nos ava­nies, La nuit obs­cure par un retour à Marie — et un texte de Saint Jean de la Croix qui lui est consa­cré — devient une médi­ta­tion via la mère de Dieu sur ce qui a rem­placé au nom de ce der­nier les pro­messes mes­sia­niques en souf­frances humaines.
Ce long poème par la voix de la Mère ramène ainsi l’homme moins au retrait des choses qu’à l’abandon de lui-même, loin de son passé et même de son pré­sent. Quant au futur, peut-il être encore envisagé ?

jean-paul gavard-perret

Gui­liano Ladolfi, La nuit obs­cure de Marie, Edi­tions Ars Longa, Iasi, 2023, 132 p.- 15,00 €.

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Filed under Echos d'Italie / Echi dell'Italia, Poésie

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