Le Livre

(Mal­larmé)

Tout livre n’est pas la fin — au sens de plus rien après — du Livre. Il est, comme chez Mal­larmé, sa faim au sens de son idéal. Et ce n’est donc pas la même chose.
Fina­le­ment, cette usur­pa­tion du pro­pos d’un tel poète n’exprime que le déses­poir de pou­voir dire quoi que ce soit d’autre.

Est-ce pour autant d’un aca­dé­misme triste ? Non. C’est l’académisme du bel ouvrage, com­pa­rable à la pein­ture d’atelier et la super­sti­tion de la fac­ture ori­gi­nale. Tout cela reste encore gen­ti­ment mélan­co­lique comme du Hubert Robert en pein­ture au moment où le clas­si­cisme vivait ses der­nières heures.

Mais c’est aussi quelque chose de fri­vole voire de volup­tueux en un renou­veau qui pointe son nez même si ne s’en n’éprouve pas encore la stu­pé­fiante éner­gie là où demeure la jouis­sance un peu macabre pour la beauté des restes du monde ancien.

jean-paul gavard-perret

Oeuvre de Mar­cel Warmenhoven

 

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