Anne-Marielle Wilwerth, D’abord le souffle

L’écume des jours

Retour à l’indicible, per­cer le silence, rameu­ter ce que trop sou­vent nous oublions tel est l’enjeu d’un livre de secours afin de retrou­ver notre ticket de vie au moment où il n’est presque plus valable.
Il est vrai que nous pas­sons sou­vent notre temps à nous for­ger une cara­pace his­toire de nous en “sor­tir” le mieux pos­sible. Mais c’est  une mal­adresse notoire si bien que, lorsque la lumière dis­pa­raît, “il reste à allu­mer le feu”. Ce qui n’est pas for­cé­ment simple.

Notre éphé­mère radieux n’est donc sou­vent guère plus qu’une vue de l’esprit ou une écume des jours. A ce titre, les mots de la poé­tesse belge sont là pour tirer la pen­sée et ce qui échappe au lan­gage.
Dans cette éphé­mé­ride poé­tique, tout joue sur l’histoire de nos pré­sents. Cette recherche omni­pré­sence chez une telle pré­cieuse poé­tesse lui per­met de por­ter de la lumière ou de nous en indi­quer l’accès.

Ce qui compte est de voir, c’est-à-dire de com­prendre et se déga­ger de la fuga­cité, pour trou­ver en soi quelque chose de plus consis­tant. Il s’agit ainsi, encore et tou­jours, de “mar­cher dans l’herbe des mots” sans merci et qu’importe si nous igno­rons encore où nos mots nous mènent.

jean-paul gavard-perret

Anne-Marielle Wil­werth, D’abord le souffle, Le Taillis Pré, Châ­te­li­neau (Bel­gique), 2023, 100 p. — 16,00 €.

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