Jacques Cauda nous a habitués au pire — mais pour notre plaisir. Baroque, chamarré, rutilant, l’iconoclaste moustachu est toujours prêt à tout.
C’est pourquoi ce petit livre est un paradoxe. L’essence d’une vie (celle de sa grand-mère) est condensée dans une odyssée lacunaire où l’auteur retranche tout effet de pathos.
Existe là, en solde de tout “conte”, le plus simple et le plus vibrant des hommages.
Rien de plus touchant que cette suite de quelques lignes et de vignettes où tout est dit d’une vie.
La tendresse et la gravité sont vissées là.
Là où le passé s’adresse au présent et l’enfant de jadis à sa grand-mère.
jean-paul gavard-perret
Jacques Cauda, Kiss Me Quick — pour Mireille Boileau, Les Editions du Carnet d’or, Pantin, avril 2022, n.p. — 4,00 €.
Rare de faire succinct chez JPGP et J. Cauda . Mais là c’est la ” remontada ” !