Fabienne Lorant, Odeurs de bestiaires

Fièvres et fragrances

Fabienne Lorant sait ce qu’il en est de l’écriture et de l’amour — ou du moins de l’acte qui s’en rap­proche de plus. Pour preuve, “Pal­pi­ta­tions, souffle rac­courci, four­mille­ments, sen­sa­tions de vibra­tions, brouillard céré­bral… Certes, mais le coït long est beau­coup moins désa­gréable que le covid long.“
Bref, l’auteure est une experte de ses jeux de bêtes à deux dos où se mêlent à qui mieux mieux les odeurs de camphre et de fauve et divers histrions.

Satire et iro­nie font de telles micro-nouvelles un paran­gon de ce que les irré­gu­liers belges de la langue réa­lisent de mieux dans divers domaines de la “chose” et ses hori­zons. Cer­taines gour­gan­dines sont pilon­nées au mar­teau de maîtres-queue avant de prendre la poudre d’escampette.
De suc­cès dam­nés en corps accords, tout est fait pour grim­per au rideau donc s’envoyer dans l’aire (nul besoin en consé­quence d’ascenseur).

Du cour­roux au cou­rou­cou­cou il n’y a qu’un souffle. Et ce, en cer­tains nids de poule cou­verts d’un vieil ours. Il a tant de pos­si­bi­li­tés d’une île en face des yeux qu’il en devient baba ou san­son­net sans le moindre qua­train ou son­net à ajou­ter aux sen­teurs de ter­roir.
Elles s’incarnent en cam­buses propres à faire feu de tout bois par exten­sion du domaine d’une forme de lutte des plus spor­tives — mais pas seulement.

lire notre entre­tien avec l’auteure

jean-paul gavard-perret

Fabienne Lorant, Odeurs de bes­tiaires, Cac­tus Inébran­lable, Amou­gies, 2021, 96 p. — 8,00 €.

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