Yves Boudier, N’y point penser

L’empire du vide

Yves Bou­dier ramène ici à trois notions majeures : la mort, la misère, l’ignorance que les mono­types et des­sins de Léa Ger­chou­nouw qui accom­pagnent le texte inter­rogent à leur manière.

Tout fonc­tionne sous le régime de la faille, l’entaille, la cou­pure. Existent aussi diverses bles­sures, grif­fures, etc. qui rendent toute leur noir­ceur aux images et au livre.
Néan­moins, si la mort est omni­pré­sente son déni le demeure tout autant.

Le tout sans fio­ri­tures ou effets spec­traux. La soli­tude est le fond d’un texte où “La nuit sangle les cœurs” là où se côtoient “l’acide du / jour” et “l’agenda du /vide” — preuve aussi que la ver­si­fi­ca­tion ren­force le pro­pos de Bou­dier.
Elle vient mettre à mal l’empire des sens et ses volup­tés là où la parole retrouve une forme de verticalité.

jean-paul gavard-perret

Yves Bou­dier, N’y point pen­ser, édi­tions du Paque­bot, 2021, 80 p. — 18,00 €.

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