A la rencontre de l’invisible
Christine Valcke est une géographe d’un genre particulier. Ses “cartes” ne sont pas faites pour se repérer mais se perdre.
Et si ses lithographies sont en prise au plus profond en un travail obscur des racines, elles donnent par leur surface un jeu de plaques mouvantes, telluriques.
Le monde s’organise selon une nouvelle géométrie de l’espace en ellipses et laps à la rencontre de l’invisible comme de ce qui ne peut se dire. Certes les adeptes de la précision géographique pourront toujours trouver sombres de telles steppes de l’hiver contrariées par la blancheur de quelques glaciers malicieux.
Mais il vaut mieux que seul l’imaginaire voyage. Son éternité s’impose ici comme unique vérité.
Il ne faut donc pas voir en la créatrice une montreuse d’aubes ou de crépuscules mais celle qui compose son ode à la vie par les claires-voies de ses oeuvres uniques.
jean-paul gavard-perret
Christine Valcke (avec Christine Colin et Odile Marot), Trois artsites, trois géographies, La Providence, Ille sur Tet, octobre 2021.