Leo, Retour sur Aldebaran — Épisode 3

Un nou­vel étage d’une belle fusée…

C’est l’arrivée sur Alde­ba­ran d’un mys­té­rieux cube, une porte quan­tique, qui ouvre l’aventure de cette tri­lo­gie. Le groupe des per­son­nages récur­rents de la série se retrouvent sur une pla­nète incon­nue du nom de Samarlis.

Manon et Sam arrivent, sur leur mon­ture, près du vil­lage du gar­çon en même temps que son père et les membres du groupe. Le vil­lage est désert sans que des indices indiquent un départ dans une pré­ci­pi­ta­tion, une fuite.
Ils les retrouvent vers la seconde com­mu­nauté de la pla­nète. Ils ont été effrayés par des ani­maux qui se sub­di­visent en deve­nant semi-transparents.
La situa­tion se com­plique lorsque Stoll constate que le cube, et le dis­po­si­tif per­met­tant d’appeler l’Étranger, a dis­paru. Il ne reste qu’une trace sur le sol.
Il faut attendre un hypo­thé­tique retour du cube et ils décident de tours de veille pour ne pas rater sa réap­pa­ri­tion. Ils font connais­sance avec ce peuple dont cer­tains parlent leur langue, les rai­sons de la haine de Stoll pour les Humains.
Mais le dan­ger se pré­cise avec d’étranges ani­maux au com­por­te­ment agres­sif. Ils découvrent un mur éner­gé­tique qui semble avoir été conçu pour pro­té­ger les com­mu­nau­tés. Or ce mur com­mence à se fissurer…

Avec Les Mondes d’Aldebaran, Leo, appelé Luis Eduardo de Oli­veira dans une autre vie, pour­suit l’exploration de son uni­vers qu’il a struc­turé autour de la décou­verte et de l’exploration, par l’espèce humaine, de pla­nètes loin­taines telles qu’Aldebaran, Betel­geuse et Anta­rès. Il le fait sur les pas de deux héroïnes déter­mines et fort sym­pa­thiques.
Et, vingt-cinq ans après le pre­mier album, Leo conti­nue de sur­prendre par sa capa­cité d’innovation tant dans les bes­tiaires qu’il met en scène que pour la végé­ta­tion et pour les innom­brables rebon­dis­se­ments de ses intrigues. Avec ce tome, il réa­lise, en conclu­sion, un feu d’artifice d’humanité, met­tant en valeurs des notions essen­tielles de la vie en société, du res­pect d’autrui et du grand prin­cipe selon lequel sa liberté s’arrête quand com­mence celle des autres.

Mais, avec ses per­son­nages per­dus dans les étoiles, il recrée des situa­tions bien ter­restres et il dénonce l’incivisme, les excès, la sur­ex­ploi­ta­tion des richesses, le racisme, l’inquisition et le fana­tisme sous toutes ses formes dont les plus fameux res­tent de nature reli­gieuse.
Il fait preuve d’un huma­nisme à toutes épreuves qui fait du bien dans le cli­mat actuel face au défer­le­ment de fausses nou­velles déver­sées par les popu­listes, au rebond de l’intégrisme sanglant.

Il donne un gra­phisme par­ti­cu­lier, très recon­nais­sable et ouvre ses planches à une faune et une flore qui s’inspire de ce que l’on peut trou­ver sur la pla­nète Terre mais qu’il réamé­nage à sa guise avec une belle réus­site.
S’il n’est pas avare de décors fan­tas­tiques, il pri­vi­lé­gie les per­son­nages, leurs ges­tuelles et leurs sen­ti­ments.
Cet Épi­sode 3 clôt magis­tra­le­ment une cin­quième “sai­son” des Mondes d’Aldebaran. À quand une sixième ?

lire un extrait

serge per­raud

Leo (scé­na­rio, des­sin et cou­leur) & Flo­rence Spi­téri (cou­leur), Retour sur Alde­ba­ranÉpi­sode 3, Dar­gaud, octobre 2020, 64 p. – 13,00 €.

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