Ce texte de Régine Detambel — reproduit en écriture manuscrite au feutre noir et peint avec 6 photographies couleur dont 3 découpées les laissant voir partiellement — est une histoire d’ongles. Mais pas forcément coupés à ras.
Toutefois, les doigts qui les animent permettent la fouille ou la caresse là où les émois personnels disparaissent tout autant que le vernis Chanel.
Les mains, néanmoins, se tendent afin que la caresse devienne crémeuse. Mais le corps restera un secret intime dans l’entretien aussi infini que concis de ce livre de “dialogue”.
Le lecteur voyeur assiste à de supposés ébats et n’y voit rien à redire. Au contraire. Il ne se mêle pas cette affaire de chef-d’oeuvre.
La griserie en n’est que plus grande car rien ne se donne en spectacle. Mais le bout des doigts arrive à une fin de “moi” pas forcément difficile.
jean-paul gavard-perret
Régine Detambel & Joël Leick, Chef-d’oeuvre sur l’ongle, éditions Rencontres, Paris, 20 p.