Les lithographies de Christine Valcke créent une sorte de mystique personnelle faite de bribes et de lignes de force.
Pour leur créatrice, il ne s’agit pas d’avoir une prise sur le réel mais de s’y laisser emporter comme dans le langage des images qui se crée en avançant en une sorte de voyage.Les oeuvres deviennent une manière de s’égarer dans le temps par ce que l’artiste découd, de débrider en une expérience vive entre étalement, élagage et déplacement. Ce travail permet de regarder le réel avec une certaine distance, y voir non pas l’éternité mais l’éphémère, l’impermanence.
Et peut-être de s’y laisser perdre.
Dès lors, toute l’oeuvre n’a qu’un but : tenter de formuler une image, s’étonner parfois de la voir apparaître, y réveiller ce qui est tapi dans l’ombre dans un agencement de rêves et de pensées à l’épreuve du regard et des mains qui “font”.
jean-paul gavard-perret
Christine Valcke, Papiers — es-art-factory, Montpellier-Figuerolles, du 7 février au 6 mars 2020.