Sandrine Davin, Rouillure

Lutter contre la déses­pé­rance et  la désorientation

Par la contem­pla­tion des seuils du passé demeure l’ombre de la vie qui s’apprend par l’intimité de quelques joies et autant de sacri­fices. L’humidité des pleurs peut rouiller les aiguilles des hor­loges mais n’empêche pas le temps de filer. C’est pour­quoi avant de s’intéresser à la mémoire des morts, San­drine Davin se pré­oc­cupe de celle de la vie.
Manière de mettre du minium dans les fer­rures des clep­sydres et de l’huile dans cette méca­nique cruelle puisqu’inexorable.

Mais le regard de la poé­tesse demeure fécond. Les pou­voirs révé­la­teurs, les magies, les défis au logos montrent com­ment elle reste sou­mise au réel mais s’élève en même temps jusqu’au cos­mos dont l’appel est une sorte de rap­pel à lut­ter contre la déses­pé­rance et  la désorientation.

Restent des échos loin­tains mais proches, des empreintes que l’écriture rend moins confuses en créant un pont entre le passé et le pré­sent. Il convient donc et tou­jours d’ écrire dans une soli­tude et un cer­tain iso­le­ment néces­saires à une telle entre­prise. Ce qui n’empêche  pas — au contraire — l’amour au sens le plus large.
Il trans­forme la poé­sie en une pra­tique dérai­son­nable pour un accord sans arrière-pensée envers l’autre à qui l’auteure parle et ressemble.

lire notre entre­tien avec l’auteure

jean-paul gavard-perret

San­drine Davin, Rouillure, The Boo­kE­di­tion, 2019 — 9,00 €.

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