Fur Aphrodite reste centrée sur une vision de l’intériorité féminine sans fard mais avec radicalité afin que la femme ne soit pas étrangère à elle-même et que le mâle en prenne conscience.
La provocation fait partie du jeu afin que l’ “objet du désir” provoque une autre résonance.
La créatrice ouvre des chemins cachés, inattendus. Se capte un élan qui rompt la monotonie des images dites “érotiques”. Les siennes le sont, mais d’une autre façon.
Elles provoquent des renversements, des palpitations dissidentes. Il ne s’agit pas seulement de faire comprendre mais de laisser “l’air” ou la lumière venir.
L’esthétique prend un sens neuf et plus que décapant. Le langage passe par toutes les lèvres dans des images qui le font coïncider avec l’être féminin par la sexualité exacerbée moins pour la levée des fantasmes que leurs révisions.
Il ne faut donc jamais parler de profanation de l’intime mais de ce qui s’y passe et qui saille de l’amande du regard à une autre.
jean-paul gavard-perret
Fur Aphrodite, Exposition, Galerie L’Impromptu, Arles, du 13 au 20 juillet 2019.