Marilyne Bertoncini, La dernière œuvre de Phidias

Uchro­nie

Sous le mythe, et plus par­ti­cu­liè­re­ment celui de Phi­dias dont on ignore tout, Mary­line Ber­ton­cini creuse la ténèbre mais pas celle qu’on pense. Certes, la poé­tesse ché­rit son sujet mais sous son ombre se des­sine son propre por­trait. Preuve que le détour de la légende est la plus effi­ciente des “auto­fic­tions”. Ainsi cachée, la poé­tesse se dévoile.

Sous le pay­sage exté­rieur l’intimité prend corps. Phi­dias la prend au piège, lui per­met de mettre de l’ordre dans les marges de son exis­tence mais tout autant dans son centre. Certes, le lec­teur dis­trait pourra lire ce texte comme une his­toire à l’antique. Mais sous les concré­tions d’ambre, une nou­velle Lilith jaillit. Ses larmes glissent. Elles étaient jusque là remi­sées.
Mais ici le retour du temps les rend à l’éphémère dans l’éternité fluide du mythe et en toute discrétion.

jean-paul gavard-perret

Mari­lyne Ber­ton­cini, La der­nière œuvre de Phi­dias, Jac­que­sAn­dré Edi­teur, coll. Poé­sie XXI,  Lyon, 2017, 48 p. — 11 ‚00 €.

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