Sarah Burger possède une manière peu protocolaire de créer ses images : elle intervient dessus, les cristallise en des assemblages intempestifs : des lignes géométriques tiennent lieu de sculptures, brûlages de photographies, coulages de cire, créent par décompositions des recompositions majeures. Le tout porté par une réflexion pointue et la recherche de l’émotion. La sensibilité trouve là un cheminement précieux souvent sombre, presque tragique.
Pour chaque pièce, Sarah Burger fomente un environnement particulier en utilisant des espaces ou des supports réaménagés. Elle ne projette pas de rapatrier le regard vers un éden artistique : elle l’interpelle dans la recherche d’un sens enfoui. Refusant le raffiné de l’esthétique pour l’esthétique, l’artiste élimine un état marmoréen de l’art et des ses matières afin de les porter en une forme d’instabilité. Elle descend au cœur des images sans crainte d’échapper à leur force de gravité.
jean-paul gavard-perret
Sarah Burger, New continents, light lines, Galerie La Vitrine, Londres, vernissage le 27 juin et exposition jusqu’au 3 septembre 2017.
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