Archivio Fotografico Italiano, 17e festival européen de la Photo de Nu d’Arles

Roma Amor

Cette année, le Fes­ti­val ouvre un échange cultu­rel avec l’Italie repré­senté par une dizaine d’artistes ; cela se tra­duit aussi par une coopé­ra­tion avec l’Archivo Foto­gra­fico Ita­liano (AFI). L’Archive Pho­to­gra­phique Ita­lienne a consa­cré des années à la pro­mo­tion et à la dif­fu­sion de la pho­to­gra­phie d’art, Les sujets en sont variés : repor­tage, por­traits, pho­to­gra­phie artis­tique. plas­ti­cienne, etc. L’AFI col­la­bore avec des orga­nismes gou­ver­ne­men­taux, des archives pri­vées, des écoles et des col­lèges offrant des cours et for­ma­tion por­tant sur la ges­tion du patri­moine visuel en vue de l’archivage d’images consi­dé­rées comme his­to­riques ou socio­lo­giques.
L’ensemble pré­senté à Arles, tout en culti­vant un éro­tisme « doux », montre com­ment le reflet pho­to­gra­phique est for­ma­teur de l’idéologie d’un temps jusque dans sa scé­na­ri­sa­tion du nu ou de l’érotisme plus ou moins « recou­vert ». Le miroir du corps est aussi celui de la société : face au nu, celle-ci pro­pose une illu­soire pro­tec­tion en limi­tant le nu par effet autant de voile que de sug­ges­tion. L’art ita­lien a tou­jours été fort dans ce domaine tant il fut habi­tué aux culot­tiers du pape relayés ou dou­blés par ceux du fas­cisme puis du communisme.

L’expo­si­tion montre les tours et détours de passe-passe afin de créer un pay­sage mer­veilleux où l’éros comme sa cen­sure est à la fois par­tout et nulle part. Cette mons­tra­tion brouille les cartes qui donnent de l’atout uni­que­ment aux médias pla­te­ment salaces comme aux règles du jeu de diverses obé­diences. La pho­to­gra­phie devient une sur­face où les bulles crèvent par­fois subrep­ti­ce­ment.
Le nu donne tou­jours un air de fête à des corps qui — dans leur éclec­tisme — narrent une his­toire plus ou moins sub­ver­sive. Par­fois, les femmes sont des fan­tô­mettes, mais par­fois elles sont à l’aise dans leur chair. Bot­ti­celli a ins­piré les esthètes de l’argentique.

jean-paul gavard-perret

Archi­vio Foto­gra­fico Ita­liano, 17e fes­ti­val euro­péen de la Photo de Nu d’Arles, Du 5 au 14 mai 2017, Arles.

 

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Echos d'Italie / Echi dell'Italia, Erotisme

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