Là quand ? Gourou, ton psychanalyste te dit “Je n’existe pas”, parce que “Je” est un autre. Mais tu restes comme Thym-Thym sur la lune ou en mille houx. A l’école, tu étais déjà cancres des plus las et gras.
Tu te sens parfois plus homme que femme, misogyne et amoureuse autant de Balthus que de Frida Kahlo. Au fil du temps, en maigrissant, ton visage s’est émacié.
Tu gardes de longs cheveux roux et trop de tes lèvres plus ou moins roses et nacrées. A ce propos, tu n’aimes pas le mot “vulve” mais le mot “yoni” de la tradition tantrique.
Tu ajoutes que ton psy te parle comme tu sais déjà le faire. Tu passes ici presque une heure, béat et affichant un large sourire de faux benêt.
jean-paul gavard-perret
Photo : Olaf Martins