Betty Tompkins, Just a Pretty Face

Parti pris

Pour Betty Tomp­kins, il y a des pois­sons sans mère et des mers sans pois­sons. Des filles maigres res­semblent à des clous. Ils sont enfon­cés par ce qui rend les hommes mar­teaux. Ils n’aiment pas les can­ta­trices mais ils louchent sur le sexe des femmes dont Betty Tomp­kins, pour ses pho­to­gra­phies, a été long­temps cen­su­rée aux USA.

Elle pré­sente ici ces pho­to­gra­phies incen­diaires (du moins en théo­rie) qui datent de 1990 à 2024 pour cas­ser cer­tains tabous. Elle ne cher­chait pas l’effet d’une vision ni éro­tique ni por­no­gra­phique mais pour­sui­vait une forme de “sim­pli­cité” dont la force d’une telle évi­dence eut beau­coup de mal à être acceptée.

Créées avec le parti pris du noir et blanc de ses pho­to­gra­phies, Betty Tomp­kins pro­posa et pro­pose encore une avan­cée auda­cieuse là où la chair appa­raît satu­rée de soli­tude, telle que la plas­ti­cienne la scé­na­rise pour inven­ter moins une reprise qu’une suture — sous le sceau de l’emprise sans par­tage de l’inconnu.
Le corps n’appartient plus à per­sonne mais qu’à lui-même puisque abor­der de pleines pré­sences natu­relles contre­vient à l’exhibition des attentes famé­liques du X et ce, pour défendre une nou­velle forme de féminisme.

jean-paul gavard-perret

Betty Tomp­kins, Just a Pretty Face, Ppow Gallry, New York, du 28 juin au 9 août 2024.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Erotisme

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