Aurélien Lemant, La poétesse impubliable précédé de Upir

Poète et poétesse

Aure­lien Lemant cultive une poé­sie luxu­riante et baroque pour mettre à nu — et entre autres  —  les appâts d’une reine qui s’empare de chaque homme, vend ses “étrons au prix du dia­mant” et “enfonce par la garde / pas moins de neuf épées / Dans la vagin / En guet-apens de ma verge cas­sée”.
Il en va d’un céré­mo­nial où les hon­neurs res­tent au ves­tiaire, là où cette reine se livre à bien des danses du scalp.

Pour autant, il n’y a rien à regret­ter. L’amour gué­rit plus qu’il ne rend malade, “c’est même un par­fum pour toute la mai­son”. Cha­cun trouve son moment et qu’importent les éven­tuelles noyades.
Le vice lui-même devient vertu là où le corps se mul­ti­plie au nom de l’élue qu’elle soit lionne, vam­pire, blanche ou noire.

Le seul lieu, l’unique lien demeurent ceux de l’amour dont les bai­sers s’écrasent dans ce qui tient lieu ici de poé­sie incan­ta­toire. Et en l’honneur de celle qui craint par­fois de n’être pas à la hau­teur de toutes celles qu’elle dépasse.
Mais Lemant la déi­fie en un car­na­val des sens et l’appel à l’impossible dont elle reste le centre.

jean-paul gavard-perret

Auré­lien Lemant, La poé­tesse impu­bliable pré­cédé de Upir, Nou­velle Marge, Saint-Etienne, 2020,110 p. -  13,00 € . 

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