Pris d’yeux
La mer sait faire silence quand elle flotte en douceur, dans l’absence. Elle peut nous ramener des enfers où nous faisions les morts, suppôts des désirs. Elle dépose nos frasques sur le quai et nous sentons les fluides nous quitter. Notre vie passée est un oubli, la nôtre devient inerte mais nous sommes propres à nous prêter à l’inconstance car la sève monte de nos racines. Nourrissons-la, soignons-la pour s’y complaire. Il suffit d’une diversion, d’un raté, d’une césure ou…