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Tag: Jacques Osinski

Cap au pire (Samuel Beckett / Jacques Osinski)

Cap au pire (Samuel Beckett / Jacques Osinski)

Une scansion au scalpel Crédit photos Pierre Grosbois Doucement s’impose le silence, tellement qu’on ne sait si on y mettra des mots. Denis Lavant arrive dans le noir, fait posément le tour d’un espace blanc, sur le devant de la scène, s’immobilise face au public avec un geste de désarroi. Les termes prononcés sont comme énumérés séparément, ne constituant plus qu’un cadencement dérisoire. On assiste à une longue déclinaison de ratures, même si une sensible évolution dans la déréliction se trouve exprimée. Post Views: 126

Fin de partie (Samuel Beckett / Jacques Osinski )

Fin de partie (Samuel Beckett / Jacques Osinski )

Une ode monumentale à l’irrépressible disparition Quand le rideau s’ouvre, on découvre, dans un décor sobre, presque fragile, dressé, renfrogné, Denis Lavant, l’immobilité : le comédien impose d’emblée sa structure fine, simiesque, statique, qui rend sensible à ses moindres mouvements. Les déplacements de son corps sont lourds, scandés, ponctués de gestes brusques et inefficaces. Post Views: 55

La Dernière Bande (Samuel Beckett / Jacques Osinski)

La Dernière Bande (Samuel Beckett / Jacques Osinski)

Ultime geste infime Déjà, cela ne commence pas. Parce que cela se poursuit. On s’entend, même si on n’avait pas l’intention de s’écouter. Des bruits de salle, des bruits de scène sont perceptibles dans le silence. On ne sait pas. Quand la lampe s’allume, il ne se passe rien : on découvre Krapp immobile, qui fixe le vide, à moins que ce soit le public. La présence muette du personnage qui fait durer le silence le plus longtemps possible constitue une…

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Orage (August Strindberg/Jacques Osinski)

Orage (August Strindberg/Jacques Osinski)

Une pièce désespérée dont la sombre mise en scène de Jacques Osinski irradie toute la noire lumière Sur la scène est un banc, devant une baie vitrée, qui laisse apparaître un intérieur comme en miroir, qu’on ne distingue qu’à peine, dans la pénombre. Au début du spectacle, on devine une silhouette, qu’on n’identifie pas. Une chanson de Suzy Solidor (Ouvre, paroles Edmond Haraucourt 1933) installe un climat délicieusement nostalgique et érotique. Se pose une question d’intériorité : on projette ses aspirations…

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