Pina Chiaranda, Le finestre dell’anima
Pina Chiaranda: le monde tel qu’il est – ou pas
Née en Sicile, Pina Chiaranda a étudié les arts et la philosophie à Milan. Elle a commencé son travail de photographe en s’intéressant autant à l’architecture qu’aux portraits. Dans l’architecture d’un bâtiment elle recherche toujours le cœur et à savoir comment s’y perçoit la lumière.
Privilégiant le plus souvent la couleur, le message devient plus direct. Mais elle sait aussi choisir la couleur qui s’impose afin de créer des narrations particulières et discrètement drôles.
Descendant dans les entrailles de diverses formes de structures ou de situations pour en atténuer – sans la retirer totalement – une certaine « pression », elle poursuit des expérimentations de visualisation. Sans forcément avoir besoin de s’appuyer « sur le motif », elle crée l’autonomie de « plans-surfaces » qu’elle faire vibrer au sein même de la fixité.
Le présent le plus court devient un présent éternel. Entre persistance de la photo et permanence de l’obstacle de la matière, l’artiste exprime une liberté consciente de sa limite, de la fragilité du monde mais aussi de sa capacité à donner à l’indicible une beauté.
jean-paul gavard-perret
Pina Chiaranda, Le finestre dell’anima, MonteCarlo, Principauté de Monaco, 2018.