Carmen Perrin, Voir venir (exposition)
La poésie des œuvres de Carmen Perrin exclut le romantisme facile mais prend le parti de la beauté contre les lourdeurs du monde.
Se révèle une heureuse façon de le décaler par rapport au dualisme primaire. Doit-on y voir une qualité typiquement suisse, pour celle qui se ressent comme située entre plusieurs identités ?
Chez elle, la poésie des formes marche avec l’énigme au sein d’audaces, de gageures. Preuve que dans ses « sculptures » visuelles, Carmen Perrin engage toutes ses forces. Elle propose divers trajets aussi précis qu’aléatoires au sein des univers humain, animal, minéral ou végétal selon – écrit la plasticienne – « une superposition de faisceaux constitués de lignes et courbes [qui] devient le facteur mécanique de tensions qui se répètent le long d’un support pour constituer une membrane qui en épouse la forme ».
Dans un jeu de répétition et de modification se produisent différents types de paradoxes et de modulations magiques entre la violence et la douceur de la scénarisation.
Une nouvelle fois, Carmen Perrin par ses structures crée une signifiance dont l’incertitude libère une cavalcade rendue à la seule sensualité, sans possibilité d’arrêt sur un sens définitif dans la recherche d’une émotion pure du visuel.
jean-paul gavard-perret
Carmen Perrin, Voir venir, Wilde, Bâle, août 2023.

One thought on “Carmen Perrin, Voir venir (exposition)”
la répétition de l’image donne le mouvement . Au sein de divers univers comme JPGP le souligne les strates prennent volumes et sens . L’horlogerie suisse et la psychologie française se répondent .