Originaire de Lugano, Anna Vivante a passé sa jeunesse à Milan puis à Rome où elle étudia l’art et l’archéologie du Proche-Orient antique. Elle dirigea des fouilles en Turquie et en Syrie pendant une dizaine d’années et commença à photographier le Proche-Orient. Ses premiers clichés en noir et blanc sont publiés dès les années 90.
Depuis, son but est toujours le même : photographier ce qu’elle aime : visages, paysages, éléments architecturaux. Son livre est la découverte du XVIIIème siècle à Rome. Anna Vivante est portée tout naturellement vers l’escalier de la Trinité-des-Monts ou la Fontaine de Trevi mais aussi, à travers les rues et à l’intérieur des églises, vers des détails architecturaux et sculpturaux moins connus.
Anna Vivante sait donner vie comme nulle autre photographe à l’inanimé moins pour faire retourner nostalgiquement dans le passé que plonger dans les civilisations qui nous ont précédés
Influencée entre autres et indirectement par Henri Cartier-Bresson et Man Ray, elle ne cesse de donner vie à ce qui fut avec patience et détermination pour saisir à travers la lumière le coeur de la matière dans ses archéologies poétiques et dans sa ville de coeur : Rome.
jean-paul gavard-perret
Anna Vivante, Rome, ombres et drapés au XVIIIe siècle, Silvana Editoriale, 2021, 64 p.