Gérard Titus-Carmel, Peindre l’hiver — Notes sur La Pie de Claude Monet

Exer­cice de len­teur. Et de rapidité.

Si nous osons une telle fami­lia­rité, nous affir­me­rons faci­le­ment que ce livre est petit mais cos­taud. Il est le fruit de la contem­pla­tion du tableau La Pie de Monet qui fut refu­sée au Salon de 1869 et se trouve désor­mais au Musée d’Orsay.
Gérard Titus-Carmel se laisse sai­sir par l’atmosphère de cette toile. Elle devient pour lui “une allé­go­rie de la len­teur”, une trêve, un ins­tant de répit au moment où les bruits du monde semble assourdi.

Monet ici le révèle en le voi­lant. Gérard Titus-Carmel évoque com­ment tout est remisé, même -  écrit-il -  “sous le voile lourd et nacré du ciel”. L’effacement crée l’intensité où les varia­tions de cou­leur sont sub­mer­gées par le noir et le blanc.
Gérard Titus-Carmel sait dire son émo­tion devant cette toile et nous la faire par­ta­ger par la magie d’une prose capable — comme sou­vent chez lui — de dire le sus­pendu et le “sus­pens”. Et c’est là d’une puis­sance rare pour dire ce qui se passe dans l’animation appa­rem­ment immo­bile de l’ineffable.

jean-paul gavard-perret

Gérard Titus-Carmel, Peindre l’hiver — Notes sur La Pie de Claude Monet, L’Atelier Contem­po­rain, Stras­bourg, avril 2023, 32 p. — 7,00€.

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Filed under Arts croisés / L'Oeil du litteraire.com, Chapeau bas, Poésie

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