Pierre Bergounioux, Pycniques et leptosomes

Pierre Ber­gou­nioux et son maître helvétique

Pierre Ber­gou­nioux, au fil de deux courtes proses, excelle, avec éru­di­tion par­fois, tou­jours avec pas­sion, à sai­sir l’essence de cet insai­sis­sable que fut C.-A. Cin­gria et dont la puis­sance fut ne de cas­ser d’agiter la ques­tion de la réalité.

L’auteur sai­sit cet auteur rare, poète et phi­lo­sophe, resté méconnu (le défaut d’être Suisse ?), mou­vant et inclas­sable. Jamais tiède en ses pro­pos, il reste créa­teur de com­plexi­tés. L’auteur pro­longe ses rêve­ries pro­fondes pour mieux en faire goû­ter la fuite légère et une vision singulière.

Et ce, à l’image des san­gliers de Cin­gria qui tiennent dans son bes­tiaire une place essen­tielle. Ils sont l’image de la force et de la sau­va­ge­rie, celle de cet «homme paléo­li­thique» dont Ber­gou­nioux reven­dique le droit d’en deve­nir le double.

jean-paul gavard-perret

Pierre Ber­gou­nioux, Pyc­niques et lep­to­somes, Por­traits par Géa Aug­sbourg, Fata Mor­gana, Font­froide le Haut, 2005, 48 p. — 12,00 €.

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