Sous forme de retrait, cette peau perdue est celle d’un écrivain encore jeune quelques temps après avoir été mort. Toute l’intelligence perverse et la subtile de Barthes est là : elle invente, avec comme prétexte de dérision, une mythologie du vrai par le neutre.
Ce dernier devient le germe d’un non-savoir nuancé et d’une forme de colère rentrée une fois épuisés l’arrogance et l’élitisme des fumisteries théoriques premières et leurs arides métriques matelathématiques.
Avec le neutre, l’auteur de S/Z passe à l’élégance et la politesse. Il prend son sac pour partir sur une voie ferrée désaffectée là où, cheminant, il rencontre Blanchot sur la Petite Ceinture du prosaïsme.
Il voit enfin les détails où se cachent la vie en variations et reflets sans gradients si bien que toute conclusion serait suspecte puisque passant le hasard à découvert, molécule par molécule, d’une odeur corporelle. C’est là échapper aux prés en bulles de Ponge et de Char et leur virilité pique-assiette.
Le neutre suspend ainsi la question du genre et du sens. La patrie art cale dans le gène “i” du lyeu, ses fils lins et poules i. C’est le don du tee fond, le gond avec lequel frapper le gland qui sort de son pouvoir de feu dont les humections voulaient justifier du Tout.
jean-paul gavard-perret
Dessin de Dubout