Une voix supplie d’envisager le présent, mais revenons au passé, ça va nous rajeunir et — qui sait ? — nous guider au seuil d’un nouvel avenir en famille d’adoption ou d’accueil voire vers une poétique des plus pointues.
En effet, lorsque, dehors, il n’y a plus que le reflet des flammes, la poésie ne pouvant en rien inspirer la moindre confiance à sa capacité de résistance doit, faute de mieux, devenir légère comme un diamant comprimé dans quelques images et quelques phrases.
Une rare pie viendra la prendre pour la perdre dans la masse des herbes. Par une faveur étrange, elles auront échappé aux incendies sauvages. C’est comme si l’art poétique tendait à se rapprocher de la nature là où, pourtant, il fit fausse route en s’y perdant souvent.
jean-paul gavard-perret
Photo Christine Ostrowski