A sa fenêtre
Attracteur et agrandisseur de jeux de couleurs et d’ombres, Jérémy Liron prouve qu’en lui-même le paysage n’existe pas. Et chaque regard ne suffit pas à l’inventer.
Son aspect extérieur est donc le fruit d’une intériorité qu’instille la création en tant qu’ouvroir de potentialités matérielles plus qu’abstractrices de quintessence — quoique…
Le peintre dresse ainsi une quête d’un possible et d’un sentier vierge dans le regard de visiteur. D’où la une sidération particulière de toiles ou les carcasses plantureuses et colorées du réel s’ouvrent en diverses brèches pour se détacher de ce que le regard peut saisir.
Le compact, l’artiste l’éparpille en un rêve de paysage (qui, s’il n’est pas forcément un paysage de rêve, tend souvent vers ce point).
Il se met à légender ce qui est et ce, loin des fantasmes ou d’une sphère privée. Tout ce qui arrive tient de l’apparition de systèmes dynamiques là où tout reste généralement “assis”.
jean-paul gavard-perret
Jérémy Liron, Exposition, Galerie Isabelle Gounod, Paris, 3 juin au 17 juillet 2023.