Il se dit trop que le langage ne peut représenter que l’absence. Mais que d’orgueil dans cette affirmation.
Elle fait de l’écrivain un négateur en puissance. Laissons-lui sa chance de toucher à la complétude, de surmonter sa mauvaise conscience et le dégoût de ce qui est.
D’autant que certains mots semblent plus vrais que d’autres. S’entêter à les chercher vaut le coup, bien que personne ne soit capable d’expliquer comment un tel tri est possible. Qui distingue le plaqué de l’or or et peut affirmer qu’il n’y a pas de Cartier ?
En tout état de cause, aux élégantes manucures cela pourrait faire les pieds. L’écriture est donc un exercice de flammes en rose que tout magicien dose.
jean-paul gavard-perret