Fabrice Marzuolo nous entraîne sur une nef des fous qui dérive non en pleine mer mais en un asile psychiatrique, là où la trique du narrateur va bon train. Et des mots dits idem.
Tout est bon pour la chique, quitte à sacrifier non seulement à ses fantasmes mais autant à ses partenaires improvisés. Cela ne suffit pas pour autant à l’apaiser : d’où ses visites sur des sites pornos avant se replier ensuite, presque contrit, sur ceux de belote en ligne.
Mais reste avant tout les femmes qui se broutent à l’endroit d’un rouge brique et brun. Toutes ou presque se font frémissantes, fidèles à la transe de celui qui se permet des envolées lyriques “de flic repenti” au milieu de marlous de la pire espèce.
Cela transpire, ruisselle même lorsque des filles à peine pubères y vont de leur exposition. Le Maitre-Queue repose la vergeture du matin sur le marbre chauffé par un soleil cornu. Le front bas, il reluque mais ne s’arrête pas en si bon chemin.
Il s’émoustille à qui mieux mieux, insatiable butineur mutin qui choisit pour des fessées festives les pertuis qui s’abandonnent, propres à recevoir un poinçon sélectif et cursif.
jean-paul gavard-perret
Fabrice Marzuolo, M . Les Maux dits, Editions de l’Autobus, 2023, 70 p.