Alain Duault, Le ciel jaloux des roses

Voyages, voyages

Alain Duault pro­pose une poé­tique du pay­sage, des ceri­siers en fleurs de Kyoto, Delhi et son souk aux soies, Hanoï, ses lacs, sa rue des peignes et des pipes à eau, Lis­bonne et son fado, Bay­reuth “pour entendre l’origine du monde” et bien d’autres lieux encore.

Ce qui agite le dehors du monde agite l’intime du poète, découpe ses ombres par l’épaisseur du réel plus ou moins exo­tique. Le “bois” de la langue où son credo est condensé fait office de bâton à un tel voya­geur tou­jours à l’affût du pouls du monde.

Pour Duault, il fait tou­jours suf­fi­sam­ment jour et ses yeux brillent devant l’extase du pay­sage où se pré­ci­pitent des sil­houettes qui filent entre les murs. Le poète refuse de ne rete­nir que la bru­ta­lité de monde et pré­fère saluer ses har­mo­nies bredouillantes.

Il les retient pour que déborde le ciel sur les pages de son livre. Il nous lie d’une rive à l’autres de tous les océans et mers pour y trou­ver des rai­sons d’espérer dans la per­méa­bi­lité  de ce qui reste en sou­ve­raine beauté.

feuille­ter le livre

jean-paul gavard-perret.

Alain Duault, Le ciel jaloux des roses, Gal­li­mard, collec­tion Blanche, , 2023, 144 p. — 12, €.

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