Pierre-Olivier Lambert, Bontaniska poesi

Consi­dé­ra­tions et promesses

Pour dire l’extase du monde et son émer­veille­ment, la bota­nique poé­tique peut pas­ser para­doxa­le­ment par le repen­tir d’un bai­ser à qui trouve un sal­va­teur plus humain que le com­mun des mor­tels. En l’âme grê­lée se désa­marre alors une détresse.

Se des­sinent en ce livre des par­terres où les mots et les fleurs ne sont jamais gelés. Un mur­mure éclot de leur caresse là où sou­vent le mys­tère ravive la tor­peur de son énigme. Tout tient d’une forme de volupté dans l’épaisseur de la nature qui per­met l’exploration d’un monde enve­loppé d’une ambre charnelle.

D’une rive à l’autre du monde sans emprun­ter des ponts, Lam­bert donne des rai­sons d’espérer. Et de la bota­nique se crée un cou­plage avec le sen­ti­ment d’exister au bord de l’aplomb et aux confins des chutes.

Face à la bru­ta­lité du monde et les affres de l’être se per­çoit ce qui file au ras du végé­tal pour délo­ger ce qui tue grâce au mur­mure poé­tique qui devient une salu­ta­tion dont l’auteur réin­vente les codes.

jean-paul gavard-perret

Pierre-Olivier Lam­bert, Bon­ta­niska poesi, Ars Poe­tica, février 2023, 116 p. — 18,00 €.

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