De l’image latente
Les protagonistes de l’exposition Les Inconnues d’Alessandra Calò peuvent être considérées comme les “phares” féminins de l’histoire de la photographie selon une manière de remonter le temps. Entre autres, Anna Atkins et Constance Fox Talbot, les deux premières femmes qui ont créé des oeuvres et des livres illustrés à partir d’images photographiques.
Dès le XIXe siècle en effet et parallèlement à l’invention de la photographie, sont publiés les premiers livres du genre préludes à la croissance du marché de l’édition. Anna Atkins est celle qui en créa le plus. Personnage hors pair, scientifique et artiste qui, avec Constance Fox Talbot, a marqué une étape fondamentale dans l’histoire de l’édition photographique.
Alessandra Calò, en étudiant leurs oeuvres, a complété ses recherches sur les premières techniques d’impression (calotypes et cyanotypies entre autres). Mais l’exposition illustre surtout une réflexion sur le concept d’ “image latente”, grâce à l’utilisation d’émulsions photosensibles.
Comme ces artistes du XIXe siècle et afin de recréer leurs actions, Alessandra Calò a imprimé sur plaque des fragments d’images féminines avec gélatine d’argent. Elles deviennent plus la matérialisation d’un rêve qu’un portrait photographique classique.
jean-paul gavard-perret
Alessandra Calò, Les Inconnues, VisionQuesT 4rosso, Gênes, du 4 mars au 6 mai 2023.
Ah , Ah ! Anna Atkins est le véritable phare des Inconnues revisitées dans la grâce de leur siècle . La chair se fait rêve . Alessandra en fait son mantra .