Virginia Helbling, Où naissent les mères

Rede­ve­nir femme

Ce pre­mier roman met en scène une mère — depuis peu car c’est une ques­tion d’heures — qui regarde son bébé depuis son lit de la mater­nité. Elle se demande com­ment ne pas cas­ser un si petit être.
Preuve qu’une nais­sance n’est pas la fin d’un état mais le com­men­ce­ment d’un apprentissage.

Peu à peu, les jour­nées doivent se foca­li­ser sur le rythme d’un enfant presqu’encore “étran­ger”. Mais l’amour fou qui lie la mère et sa fille a du mal à décou­vrir le bon équi­libre.
Pia­niste, elle n’a plus le temps de s’exercer d’autant que le père vio­lo­niste conti­nue ces tour­nées en se sou­ciant guère du nouveau-né.

S’en suit une recherche de soi avec comme seule com­pagne (en dehors du bébé tant aimé) la nature. Elle n’est donc pas pour rien dans l’accession à la renais­sance de l’héroïne en tant que femme plus que de mère.
Et c’est la belle leçon d’un livre dont l’auteur éva­cue toutes les idées reçues sur la mater­nité si bien que ce livre de femme devient aussi lumi­neux que singulier.

jean-paul gavard-perret

Vir­gi­nia Hel­bling, Où naissent les mères, Tra­duit de l’italien par Lucie Tar­din, Edi­tions des femmes — Antoi­nette Fouque, Paris, 2023, 192 p. — 15,00 €.

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