Raoul Ponchon, Eloge de mon nez

Le poch­tron excentrique

Géralds Duche­min dans sa pré­face donne le plus bel accès à un poètes des mau­dits mais peu connu : le nor­diste Raoul Pon­chon.
Pour­tant, ce poète bac­chique à écrit un vers qui est devenu immor­tel dans tons les ban­quets et bars à vin de France et d’ailleurs : “Quand mon verre est vide je le plains ; quand il est plein, je le vide”.

Ponchon est donc un poète nez et un amu­seur qui a fait de l’état car­miné de son appen­dice nasal sa lan­terne magique. Repre­nant au nez de Cyrano ce qu’il en a lu, le poète se sert du sien pour amu­ser la gale­rie.
D’une cer­taine manière, il jongle avec, fait des rimes de plai­san­tin cara­bin,  et sou­haite n’être pas pris au sérieux pour dire des choses graves.

Tentant un temps de tra­vailler dans la banque et en chan­geant sou­vent tant il y meurt d’ennui, très vite il prend le parti pris des pauvres, choi­sit la bohème et nous rap­pelle Duche­min, “sans honte n’y entrave”.
Ajou­tons que cette antho­lo­gie est sui­vie d’un dos­sier final  avec des textes de ses pairs (Ver­laine, Apol­li­naire, etc.)  et com­mence par un “petit glos­saire pour bien s’ivrogner de poé­sie pon­chon­nienne”  qui est une mer­veille de pré­face dans l’esprit du poète et de ses lieux..

jean-paul gavard-perret

Raoul Pon­chon, Eloge de mont nez, Edi­tions le Chat Rouge Paris, jan­vier 2023, 288 p, — 20,90 €.

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